lundi 12 décembre 2011

Vladimir Velickovic

Vladimir VELICKOVIC aux Abattoirs de Toulouse

Nous sommes allés il y a une dizaine de jours aux Abattoirs, voir l'expo temporaire actuelle : peintures de Vladimir Velickovic. C'est une exposition complètement noire, les thèmes exploités presque à l'abus, étant les cadavres mutilés, les instruments de tortures, les rats, les chiens, les accouchements, les incendies...

A la vue de la première peinture, je pense avoir dit « wow » : une toile assez grande avec une personne nue de derrière, entrant dans une pièce...Cela nous a un peu fait penser à Bacon.

Toutefois le côté impressionnant des premières toiles s'est estompé petit à petit car on arrive vite à une certaine saturation. Comme je l'ai déjà dit un peu plus haut, il y a une répétition excessive des thèmes qui ne sont pas toujours traité de façon très variée. Ensuite, si la plupart des toiles sont très expressives, Velickovic étant beaucoup dans la gestuelle, la justesse des corps peints laisse à désirer, chose qui nuit pas mal à l'esthétique des ces peintures.

Finalement, ce que j'ai préféré dans cette exposition, ce sont les peintures d'ambiance réalisées par Velickovic dans les années 60, à la fin de ses études ainsi que ses personnages réalisés à peu près à la même époque, mais qui empruntent un esthétisme, selon moi, propre à l'Est.

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas du tout le même regard sur cette exposition. Quand je suis rentrée dans la nef des abattoirs, j'ai été saisie de part et d'autres par ces immenses toiles monumentales de suppliciés (avec la même composition en droites et diagonales de la traditions des crucifixion)tel un chemin de croix laïc montrant la capacité de l'Homme à faire souffrir, détruire l'Homme. C'est vrai, c'est sombre, très sombre mais ce n'est pas une célébration macabre. Il y a une telle force qui émane des tableaux que l'on perçoit plutôt une révolte contre le possible anéantissement de l'être humain. La virtuosité du travail est à couper le souffle. Si les thèmes sont récurrents, je trouve que ce parti pris de l'accrochage permet justement de montrer comment, au fil des ans, un artiste prend un motif, l'abandonne, le reprend et, comme en musique, en fait des variations, des adaptation (supports, techniques, formats différents) , cherchant toujours à être plus juste. Cela faisait longtemps que les abattoirs n'avait pas eu une expo de peinture monographique de cette envergure. Après des années de grisaille (en art moderne et contemporain), c'est une très belle exposition d'adieu que nous fait Mousseigne.

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