lundi 7 juin 2010

Un peu d'air frais

George ORWELL, "Un peu d'air frais", 1939

George étouffe dans son monde sur lequel plane la guerre, la seconde... Il ne se rappelle plus les motifs de son mariage, il aime ses enfants surtout quand ils dorment, son travail le déprime…
Il remémore son enfance et tombe complètement dans la nostalgie de la jeunesse, de l’insouciance. Il décide donc de prendre « un peu d’air frais » en retournant sur les lieux de son enfance.
Mais ce retour dans le passé est décevant car le XXème siècle change à une vitesse qu’on ne peut plus suivre. Non seulement la ville natale a subi des transformations, mais même les gens ne semblent plus les mêmes. Ils ne restent pas dans des postures figées pendant plus de vingt ans ; ils se déforment, ils vieillissent. Le retour en arrière ne sert à rien car les lieux de l’enfance n’existent plus.
La seconde guerre mondiale, non encore commencée, est très présente. Les petites remarques sur Hitler et Staline, qui sont d’ailleurs mis au même niveau de folie, nous rappellent de temps en temps que l’histoire n’est pas atemporelle. Et même cette seconde guerre mondiale n’est plus ou ne vas plus être comme la première, car maintenant c’est la haine qui gouverne.

« A cette époque-là, les gens prenaient la politique au sérieux. Ils mettaient les œufs pourris de côté plusieurs semaines avant le jour des élections » (p.59)