« Anna Karénine » par Léon TOLSTOÏ, Gallimard, 858p, roman écrit en 1877
« Anna Karénine » est un livre fresque qui parle avec beaucoup de détails de la haute société russe de la fin du XIXe siècle. Il est en même temps, une magnifique histoire sur l'amour, mais parfois aussi sur la mort, sur le désespoir, sur la place qu'on se cherche sur la terre. En se basant sur deux histoires d'amour différentes, Vronski - Anna et Lévine - Kitty, Tolstoï oppose deux types de relations amoureuses : une passionnelle et possessive, n'apportant que des tourments, et une autre plus innocente et naïve, un amour qui se construit petit à petit et qui apportera la tranquillité aux deux amoureux. Mais, l'évolution des deux couples est également conditionnée par les milieux sociaux dans lequels ils évoluent, par les contextes que les personnages choisissent de vivre. Ainsi, Tolstoï semble également opposer la ville avec tous ses cercles d’aristocrates russes et la campagne, terre de tranquillité. Sans faire de jugement par rapport aux deux histoires, Tolstoï se positionne en quelque sorte en moralisateur en opposant complètement ces deux relations.
Mais, même si le personnage d'Anna donne le titre du roman, il me semble que c'est pourtant le personnage de Lévine qui est central. Personnage en quelque sorte dostoïevskien, Tostoï fait de Lévine le seul personnage à être torturé par les questionnements philosophiques et religieux. Tous les autres personnages se confondent dans une masse commune, alors que Lévine est un personnage à part qui est en une continue réflexion sur l'homme et sur Dieu.

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