« Mon nom est Rouge » par Orhan PAMUK, Ed Gallimard-Folio, 736p, écrit en 1998
Dans l’Istanbul enneigé du XVIe siècle, on cherche un criminel qui semble s'en prendre plutôt à une idée qu'il considère malsaine qu'à des individus. Sur fond de roman policier, ce livre est surtout une opposition entre deux cultures, orientale et occidentale, et plus précisément entre deux façon d'appréhender la peinture à cette époque-là. Car tandis qu'à Istanbul, les ateliers de peintres font de magnifiques miniatures à la manière perse ou chinoise, le but étant de s'approcher au mieux du regard de Dieu, à l'Occident, l'école vénitienne utilise la perspective et fait des portraits réalistes, chose inconcevable pour les miniaturistes orientaux. Il y aura donc un conflit entre les adeptes de l'ouverture vers de nouvelles règles de peinture et les traditionalistes pour lesquels le regard occidental sur la peinture constitue une profanation.
« Mon nom est Rouge » est également une histoire d'amour vécue différemment par les deux, voire trois protagonistes. C'est à travers cette histoire qu'on a une présentation du contexte social et des mœurs de l'époque, et c'est également cette histoire qui donne une certaine légèreté et un peu d'érotisme au récit.
Le livre de Pamuk est très complexe, à la fois grâce aux nombreux thèmes traités ainsi qu'au procédé d'écriture car le livre « fait parler » beaucoup de personnages et parfois même des objets (!) (chaque chapitre étant écrit à la première personne), nous livrant de nombreux points de vues et de nombreux narrateurs. Le dernier chapitre, qui est un point de vue féminin, est tout particulièrement touchant et révélateur, selon moi, du vrai détenteur de sagesse.
« Mon nom est Rouge » est également une histoire d'amour vécue différemment par les deux, voire trois protagonistes. C'est à travers cette histoire qu'on a une présentation du contexte social et des mœurs de l'époque, et c'est également cette histoire qui donne une certaine légèreté et un peu d'érotisme au récit.
Le livre de Pamuk est très complexe, à la fois grâce aux nombreux thèmes traités ainsi qu'au procédé d'écriture car le livre « fait parler » beaucoup de personnages et parfois même des objets (!) (chaque chapitre étant écrit à la première personne), nous livrant de nombreux points de vues et de nombreux narrateurs. Le dernier chapitre, qui est un point de vue féminin, est tout particulièrement touchant et révélateur, selon moi, du vrai détenteur de sagesse.
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