Suite à notre séjour à Londres, je me propose de faire un petit tour des musées de peintures, pour mentionner celles qui m'ont marquées. Je vais donc passer d'une époque à l'autre sans aucune logique...
Commençons donc avec le Tate Britain.
Commençons donc avec le Tate Britain.

William BLAKE (1757-182-), « Satan Smiting Job Boils », vers 1826
Blake s'inspire apparemment de l'anatomie antique grecque. Moi, je ne suis pas attirée par sa peinture mais plutôt par son caractère extraterrestre. Je trouve cette peinture très disco, faite de façon un peu naïve. Je ne l'aime pas, mais elle est originale.
Blake s'inspire apparemment de l'anatomie antique grecque. Moi, je ne suis pas attirée par sa peinture mais plutôt par son caractère extraterrestre. Je trouve cette peinture très disco, faite de façon un peu naïve. Je ne l'aime pas, mais elle est originale.

John SINGER SARGENT (1856-1925-), « Carnation, Lily, Lily, Rose », 1885-6
J'ai un peu de mal à comprendre le titre, mais je trouve qu'il a un côté très poétique. J'adore tout ce que j'ai vu de Singer Sargent, c'est un des peintres qui n'ont pas eu, selon moi, de mauvaises périodes, de mauvais passages.
J'ai un peu de mal à comprendre le titre, mais je trouve qu'il a un côté très poétique. J'adore tout ce que j'ai vu de Singer Sargent, c'est un des peintres qui n'ont pas eu, selon moi, de mauvaises périodes, de mauvais passages.

Gwen JOHN (1876-1939-), « Nude girl », 1909-10
Un trait très fin et soigné et des portraits maladifs.

Gwen JOHN (1876-1939-), « Self-portrait », 1902

Francis BACON (1909-1992), « Three Studies for Fiures at the Base of a Crucifixion », vers 1944
Pendant la seconde guerre mondiale, Bacon a travaillé apparemment sur une série de peintures d'après des photos d'officiers nazis. Ces trois-là font partie des plus abstraites et ont été exposées après la révélation des camps de concentration.
Ce sont des figures torturées et pas vraiment humaines.
La plupart du temps, j'accroche difficilement aux œuvres de Bacon, surtout quand il s'agit de sa période « cubiste ». Mais certaines de ses peintures tétanisent presque et sont d'une puissance terrible.
Ce sont des figures torturées et pas vraiment humaines.
La plupart du temps, j'accroche difficilement aux œuvres de Bacon, surtout quand il s'agit de sa période « cubiste ». Mais certaines de ses peintures tétanisent presque et sont d'une puissance terrible.
Peter DOIG (1959-), « Echo lake », 1998
C'est une peinture de très grande taille, avec des belles couleurs (elles sont beaucoup plus vives en vrai) et un sujet, disons, ...contemporain. J'aime beaucoup.
Lucian FREUD (1922-), « Girl with a white dog », 1950-1
J'aime beaucoup ses peintures, à la fois très réalistes et très surnaturelles. Ses peintures sont toujours très chargées au niveau du trait, avec limite du relief. Mais de loin, elles deviennent très lisibles et on a l'impression que l'exécution est très fine.
Au Tate Britan il y a donc une petite salle entière avec des peintures et des gravures de Freud. Ses nus sont aussi très impressionnants à voir : très charnels et dérangeants. Les chaires semblent avoir la couleur du décomposé, de la moisissure, elles ont l'air douloureuses.
Au Tate Britan il y a donc une petite salle entière avec des peintures et des gravures de Freud. Ses nus sont aussi très impressionnants à voir : très charnels et dérangeants. Les chaires semblent avoir la couleur du décomposé, de la moisissure, elles ont l'air douloureuses.
Lucian FREUD (1922-), « Boy Smoking », 1950-1
Une toute petite peinture dans un grand cadre.
JHW TURNER (1775-1851), « Sunrise with Sea Monsters », 1845
Vers la fin de sa vie, Turner change de style et selon moi il évolue. Je pense qu'il est très avangardiste par rapport à l'époque de l'abstractionnisme (d'ailleurs il y avait des peintures de lui à l'expo que j'ai vue à Madrid, musée Thyssen, sur les abstractionnistes). Je trouve donc qu'il s'est bien rattrapé vers la fin, car les peintures d'avant me laissent complètement froide.
Ce qui me plait aussi, ce sont ses titres très simples, sans ambiguïtés.
Ce qui me plait aussi, ce sont ses titres très simples, sans ambiguïtés.

JHW TURNER (1775-1851), « Sun setting over a lake », 1840