jeudi 11 novembre 2010

Biutiful

« Biutiful » par Alejandro GONZALES INARRITU, 2010, Espagne-Mexique, 2h18
Prix de l'interprétation masculine – Cannes 2010
J'avoue que je suis allée voir ce film préparée : j'avais des mouchoirs dans les poches et je m'attendais à envoyer mon reste d'après-midi en l'air. Certains trouvent Inarritu trop dramatique, mais avec moi, ça fonctionne à chaque fois.
Cette fois-ci, l'histoire est linéaire, chronologique, mais même si on a un seul personnage principal, Inarritu nous mêle à plein d'autres histoires, en combinant une histoire individuelle à des histoires de société (celles des travailleurs sans papiers dans une Barcelone mois attirante que sur les prospectus touristiques). Le réalisateur est limite voyeur, il va jusque dans l'intimité des personnages, jusque dans les moments les plus dégradants et les plus malheureux de leurs vies.
Les images sont tellement belles que parfois on ne sait plus si on a les larmes aux yeux à cause de la tristesse de l'histoire ou à cause du bonheur provoqué par cette beauté. Ce que j'aime beaucoup avec ce réalisateur est qu'il mélange le drame réaliste et social aux scènes métaphoriques. Par exemple, la scène d'ouverture qui prend son sens au cours du film, m'a vraiment marquée pour un très bon bout de temps.